SINISTER
A l'orée de ce haut bois maudit,
L'horloge du temps retentit.
La brume recouvrait les plaines endormies,
Les cimes des monts, perdues dans la mélancolie.
Jonglant avec les feuilles, le vent, indomptable
Brisa le silence tel un diable.
La nuit souffla les étoiles,
Recouvrant la lune d'un obscur voile.
Blotti au coeur de l'arbre de vie,
L'esprit emprunt de nostalgie,
Le loup pleurait, envahit d'un profond mal,
Songeait à l'apparition spectrale
Qui hanta les ruines de ce sinistre château,
Dont le néant sera son tombeau.
A chaque ride creusée sur ce visage,
D'un autre temps, d'un autre âge,
Se conte une histoire,
De sorcellerie, de guérisseuses, de grimoires.
Nul ne sut qui elle fût, ni ce qu'il advint d'elle,
L'on sut juste qu'elle fût crainte par de simples mortels.
Cette créature, du fond des brumes,
Murmura un dernier chant posthume.
A Naia, la sorcière de Rochefort en Terre